Faut-il divorcer quand ça va mal ? Quelles sont les procédures 

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Selon les statistiques de l’INSEE, en France, plus d’un mariage sur deux finissent en divorce. Cela résume d’ailleurs bien les rebondissements de la vie en couple. Lorsque la situation semble incorrigible, le divorce peut s’imposer comme la seule option. Devriez-vous divorcer quand ça va mal ? Quelles sont les procédures du divorce ?

Sommaire

Faut-il divorcer quand ça va mal ?

La question de savoir s’il faut quitter son conjoint ou pas est présente dans de nombreux couples. Tous les couples traversent à un moment, des périodes de crise ; cela est tout à fait normal. Cependant, vous pourriez parfois avoir l’impression d’être dépassé et prendre de mauvaises décisions.

En effet, lorsque votre couple traverse une crise sérieuse, vous êtes souvent envahis par des émotions fortes. Ces émotions sont capables de susciter en vous des idées dont vous n’êtes pas vraiment maître. Par conséquent, abstenez-vous de faire appel à un avocat spécialisé en divorce lorsque vous êtes sous l’emprise des émotions. Avant de prendre une décision aussi importante, posez-vous 4 questions utiles.

Quelles sont les causes de mon désir de divorce ?

Le divorce survient rarement après un évènement soudain. En général, il provient d’un processus lent. À l’image d’un bol incassable qu’on laisse tomber à répétition. Des microissures naissent et un jour, l’assiette se brise. Prenez donc le temps de réfléchir et d’identifier les raisons pour lesquelles vous désirez divorcer de votre partenaire.

Ai-je fait le nécessaire pour sauver ma relation ?

Cette interrogation est importante pour ne pas avoir des regrets après la signature de l’acte de divorce. Il est recommandé de procéder à une analyse de vos actions et de celle de votre partenaire. Qu’avez-vous mis en œuvre pour sauver votre relation ? Avez-vous au moins essayé de la sauver ? De nombreuses solutions s’offrent à vous y compris l’accompagnement d’un thérapeute spécialisé.

Le divorce, me rendra-t-il plus heureux ?

Il existe malheureusement certains cas dans lesquels le divorce est la meilleure alternative. Il peut s’agir de :

  • Violence conjugale ;
  • Infidélité répétée ;
  • Perte d’intérêt.

Alors, prenez le temps d’analyser les points positifs et les points négatifs de votre mariage. Pensez également à l’impact du divorce sur votre vie.

Quelles conséquences pour les enfants ?

Parfois, la présence d’enfants dans le couple peut avoir une grande influence sur votre décision. Toutefois, si toutes vos analyses vous conduisent au divorce, c’est sûrement la meilleure chose à faire. Le plus important est de vous organiser avec votre partenaire pour ne pas faire souffrir les enfants.

Les procédures de divorce

Il existe 5 procédures de divorce.

Le divorce par consentement mutuel contractuel

Désormais, les époux peuvent divorcer sans la présence d’un juge. Cette procédure concerne les époux qui arrivent à trouver un terrain d’entente sur leur séparation et les conséquences. Pour cela, chaque partie devra s’asseoir en présence de son avocat pour négocier la convention de divorce. Ladite convention sera rédigée par les avocats, signée par les époux et envoyée à un notaire. Après la vérification et l’accord du notaire, le divorce sera enregistré et le mariage dissout.

Le divorce par consentement mutuel judiciaire

Cette procédure commence par le dépôt d’une requête commune par le/les avocats des époux. En effet, il est possible que les deux époux aient le même avocat pour conduire la procédure. À cette requête, s’ajoutent un acte de liquidation du régime et une convention sur les conséquences de la séparation.

Deux à trois mois après la demande, les époux sont convoqués par un juge des affaires familiales. Ce dernier s’assurera qu’ils sont d’accord sur les termes du divorce. À l’issue de cette vérification, il homologuera la convention et prononcera le divorce.

Le divorce pour faute

Ici, la faute mise en avant doit être vraiment grave pour rendre la vie en couple insupportable. Il peut donc s’agir d’infidélité, de violence, de dénigrement, etc. L’époux qui convoque doit produire des documents (attestations écrites de proches sauf des enfants) pour étayer ses accusations. Parallèlement, l’époux accusé peut justifier son comportement soit pour excuser son forfait ou pour aussi obtenir le divorce.

Le juge après avoir écouté les témoignages de chacun prononcera le divorce aux torts partagés ou aux torts exclusifs d’un époux. En absence de preuve ou en situation de faute non grave, le juge peut décider de ne pas prononcer le divorce.

Le divorce accepté

Cette procédure est adaptée aux couples qui sont d’accord sur le principe du divorce et pas sur ses conséquences. Il reviendra donc au juge de trancher sur les discordes qui s’éternisent.

Le divorce pour suite de l’altération définitive du lien conjugal

Cette dernière procédure permet à un époux de divorcer sans rien avoir à reprocher à son conjoint. Elle s’applique aux époux qui ne vivent plus ensemble depuis au moins 24 mois. Ledit délai est décompté à rebours à partir de la date d’assignation. Cela importe peu s’ils vivent ensemble au moment où l’un engage la procédure. Toutefois, ce dernier devra prouver qu’ils ne vivent plus ensemble. Parallèlement, l’époux convoqué peut répliquer par une demande de divorce par faute. Si sa tentative échoue, le juge prononcera le divorce pour altération définitive du lien conjugal.