Il y a quelques années, les néobanques ont commencé à apparaître sur le marché, déterminées à transformer la banque telle que nous la connaissons en version numérique. Le processus de gestion d’un compte bancaire est devenu plus simple, plus rapide et plus efficace. La question est de savoir dans quelle mesure les néobanques constituent une menace pour les banques traditionnelles.
Sommaire
Qu’est-ce qu’une néobanque ?
Les néobanques sont 100% numériques, le plus souvent, elles offrent leurs services uniquement par le biais d’une application mobile. Du point de vue du client, elles offrent une expérience plus conviviale que les services bancaires traditionnels, avec l’ajout de solutions avancées fournies en coopération avec d’autres fournisseurs de la fintech comme les échanges cryptés, les plateformes de crowdlending, les services de gestion d’actifs…
Ces nouvelles banques sont très compétitives et les applications rivalisent pour ajouter de plus en plus de services et de fonctionnalités dans le but de construire la plateforme idéale pour gérer vos comptes que vous soyez un particulier ou une entreprise.
Les néobanques les plus remarquables en Europe sont N26, Revolut, Starling, Monzo … Le secteur a connu une croissance rapide au cours des dernières années et le nombre de néobanques existantes étant passé à plus de 50. On peut citer par exemple GoBank, Holvi, Qapital, Xinja, Pepper et Shine, Nickel, Qonto… en France.
Vous voulez en savoir plus sur les différentes néobanques, consultez le site comptebancaireetranger.com
Comment les néobanques défient-elles les banques traditionnelles ?
Avec les banques traditionnelles, l’ouverture d’un compte est un processus complexe qui commence dans l’agence physique. Bien que ces bureaux permettent aux banques d’avoir un contact étroit et personnel avec leurs clients, on peut affirmer sans risque que les néobanques ont développé leur propre méthode, plus moderne et qui répond à la demande actuelle des clients.
Les caractéristiques des banques modernes permettent aux clients des néobanques d’être flexibles ; la banque est accessible à condition d’avoir un smartphone ou une tablette et une connexion Internet, et vous pouvez ouvrir un compte en quelques minutes. Soudain, ouvrir un compte bancaire est aussi simple que de s’inscrire en tant qu’utilisateur de n’importe quelle autre plateforme en ligne.
La plupart des néobanques proposent une carte de débit gratuite qui peut être gérée directement depuis l’application mobile et prend en charge les paiements internationaux avec les taux de change en vigueur, sans frais supplémentaires. Un solde actualisé de votre compte est toujours disponible pour consultation dans le tableau de bord de l’application, et toutes les transactions et tous les paiements apparaissent directement.
En outre, par rapport aux banques traditionnelles, les néobanques offrent une expérience plus personnalisée et plus conviviale.
Elles fournissent aux utilisateurs :
- Des sous-comptes pour la budgétisation et l’organisation de leur argent
- La catégorisation automatique de leurs dépenses
- Des aperçus mensuels
- Un service clientèle joignable grâce à la fonction chat intégrée à l’application
Quel modèle commercial les néobanques utilisent-elles ?
L’arrivée de la directive européenne sur les services de paiement (DSP2) a introduit un changement important et majeur dans le secteur bancaire de l’UE, sur lequel les néobanques s’appuient fortement de nos jours.
Comme la directive PSD2 considère les utilisateurs comme le centre du système de régulation et leur donne plus de liberté et de choix, les clients doivent pouvoir utiliser n’importe quel appareil numérique (cartes, applications, distributeurs automatiques, téléphones portables…)
Cette directive permet aux néobanques d’intégrer facilement des services ou des données de tiers afin d’offrir une expérience bancaire complète et plus personnalisée.
La banque N26, basée à Berlin, est l’une des néobanques qui a tiré profit de la nouvelle réglementation et qui a adapté ses services en conséquence. Leur objectif est de développer et de proposer leurs propres produits et solutions tout en s’associant à des tiers pour offrir aux clients plus qu’une simple application de finances personnelles.
N26 propose des prêts en utilisant les services de la plate-forme du club de prêt, des transferts d’argent transfrontaliers en utilisant l’infrastructure de TransferWise, et la gestion de l’épargne via la fintech Nutmeg.
Ce type de partenariat permet non seulement à N26 de modifier l’application pour l’adapter aux nouveaux besoins de ses clients, mais aussi de gagner des commissions en vendant des produits connexes (tels que des assurances).
Du point de vue de l’utilisateur, il est également important que l’expérience d’utilisation de tous ces différents services financiers soit totalement transparente, ce qui signifie que l’utilisateur ne sait pas s’il s’agit de services N26 ou de services tiers.
Une autre caractéristique que les néobanques ont tournée à leur avantage est l’absence de besoin d’agences bancaires physiques et de leur maintenance. Cela leur permet de démarrer leur activité avec moins de capital, de supporter des coûts moins élevés et de concentrer leurs investissements sur le développement de nouvelles technologies.
Actuellement, les néobanques gagnent généralement leur argent en facturant des comptes et des services premium. Bien que les néobanques soient effectivement peu coûteuses, elles sont actuellement peu rentables.
Comme elles sont relativement nouvelles sur le marché, leur objectif actuel est d’acquérir le plus grand nombre de clients possible.
Le temps dira si ces approches peuvent fournir aux néobanques les revenus nécessaires pour faire leur place sur le marché à long terme, ou si elles seront simplement acquises par les banques traditionnelles, ce qui pourrait être la fin du jeu ou une « stratégie de sortie » pour un bon nombre d’entre elles.
Dans tous les cas, il est clair que les prestataires de services financiers sont poussés à mieux servir et soutenir leurs clients.